Monsieur le Bourgmestre, Madame l’Echevine de l’enseignement,
Madame et Messieurs les Echevins,
Mesdames et Messieurs les Conseillers,
Chers collègues,

Le 19 mai dernier, 269 pédiatres cosignaient une carte blanche réclamant une rapide réouverture des établissements scolaires, reprise à leurs yeux nécessaire pour la santé mentale et la socialisation des plus jeunes. Pourtant souvent pointée du doigt comme génératrice d’inégalité, l’Ecole – ou justement dans le cas présent, la fermeture de celle-ci – creuserait par ailleurs davantage un fossé scolaire déjà énorme : manque d’outils numériques, problèmes de connexion, difficultés économiques et d’encadrement, … Certains enfants se retrouvent confrontés à une multitude d’obstacles.

Ce 8 juin est donc une date particulièrement symbolique puisqu’elle sonne(ra) le retour à l’école des élèves de primaire et de maternelle, confinés à leur domicile depuis la mi-mars. Pour toutes les raisons citées précédemment – et si l’on fait abstraction de toutes les inquiétudes (légitimes) que nous pourrions avoir en tant que parent, la réouverture des écoles est une bonne nouvelle. Il semble toutefois acquis qu’il s’agira d’une reprise partielle, certains parents ayant déjà annoncé leur ferme intention de garder leurs enfants à domicile.

Mes questions sont donc les suivantes :

  •  Avez-vous déjà une idée du nombre d’enfants qui (ne) reprendront (pas) le
    chemin de l’école ?
  •  Au vu des raisons évoquées plus haut, avez-vous prévu d’accorder une
    attention particulière aux enfants issus de milieux plus précarisés qui ne
    rentreront pas à l’école (Je pense notamment aux enfants qui vivent,
    parfois avec une nombreuse famille, dans de petits espaces et qui vont
    passer six mois loin de l’école. L’école où – grâce à une politique
    récemment mise en place et que je salue – certains de ces enfants
    recevaient gratuitement un repas chaud et équilibré tous les jours). Si oui,
    sous quelle.s forme.s ?

D’avance, je vous remercie pour votre réponse,

Question orale posée au conseil communal du 08 juin 2020 par Julie Faniel, conseillère communale