Impact des terrains synthétiques sur la santé et l’environnement : nous interrogerons le Collège ce lundi sur le sujet suite aux révélations des équipes de Questions à la Une et compte tenu de la présence d’un terrain synthétique à Antheit. Nous demandons l’analyse des composantes de celui-ci.
Il y a quelques jours, l’émission de la RTBF « Questions à la Une » est revenue sur le sujet en apportant des compléments scientifiques et politiques. Au cœur du problème, on retrouve les billes noires qui proviennent de pneus usés recyclés.
L’équipe de « Questions à la Une » a fait expertiser la composition de 8 terrains synthétiques belges par le Bureau Environnement et Analyses de Gembloux dans la faculté AGro-Bio Tech – Uliège. Bilan : on retrouve sur chaque terrain certains métaux lourds comme le cadmium, le plomb et surtout le Zinc. D’autre part, des hydrocarbures.
Toujours d’après « Questions à la Une », les normes européennes concernant ces produits potentiellement cancérigènes, bien que respectées sur les terrains expertisées, sont bien trop basses au regard par exemple des normes relatives à la composition d’articles de consommation comportant les mêmes produits. On parle d’une tolérance 100 fois supérieure.
Plusieurs spécialistes et autorités recommandent d’ajuster les normes concernant les terrains synthétiques aux normes des produits de consommation au nom du principe de précaution. Ce changement de normes au niveau européen est, jusqu’ici, freiné par la présence du lobby pétro-chimique dans les organes de régulation, lobby qui encadrait par exemple le travail normatif d’Infrasport sur le sujet.
Sachant que la Ministre des Sports a annoncé un nouveau cadre normatif plus restrictif.
Nos questions qui seront posées au Conseil sont donc les suivantes :
– connaît-on la composition exacte du terrain synthétique d’Antheit ? Respecte-t-elle les normes wallonnes actuelles (y compris le décret SOL), les futures normes annoncées par la Ministre De Bue et les normes liées aux produits de consommation ?
– si non, est-il possible de procéder à son analyse en intégrant également les eaux collectées issues du terrain ?
– la Ministre a-t-elle donné des précisions quant au remplacement des surfaces en utilisant des alternatives type copeaux de Liège (timing, financement) ?
Vu l’état de ce dossier, il nous semble que la vigilance et le principe de précaution doivent prévaloir.
